Cybermalveillance : les tendances de l’année 2021 

Le site Cybermalveillance.gouv.fr a dévoilé son rapport d’activité pour l’année 2021. Ce bilan présente les grandes tendances de l’année 2021 au niveau des menaces observées en termes de cybersécurité. Le rapport fait également un bilan des outils et services déployés pour répondre aux demandes d’assistances des victimes de manière efficace.

Les principales menaces de l’année 2021

La plateforme Cybermalveillance.gouv.fr précise dans un premier temps qu’avec près de 2,5 millions de visiteurs, elle a vu sa fréquentation augmenter de 101% en 2021. Un chiffre qui confirme la place prépondérante que prennent les enjeux autour de la cybersécurité aujourd’hui. Parmi ces recherches, 15% concernent la prévention, et 84,6% des demandes d’assistances.

Les demandes d’assistances proviennent dans l’écrasante majorité des cas des collectivités, mais dans certains cas, il peut aussi s’agir d’entreprises ou de particuliers.

Parmi les principales demandes d’assistances, on constate que l’hameçonnage est en tête chez les particuliers, correspondant à 31% des demandes d’assistances, contre 16% pour les collectivités, et seulement 13% pour les entreprises.

Ce sont les rançongiciels qui représentent la plus grande menace pour les entreprises (24% des demandes d’assistances), et les collectivités (20% des demandes d’assistances).

Le piratage de compte est également une menace importante, arrivant à la deuxième place des demandes d’assistances chez les particuliers et les entreprises, avec respectivement 19 et 18%. Chez les collectivités, il s’agit de la troisième demande d’assistance avec 15%.

Le rapport de Cybermalveillance.gouv.fr donne quelques chiffres sur ces trois menaces, précisant que l’hameçonnage représente 1.3 millions de recherches d’informations et d’assistances, le piratage de compte est en hausse de 139%, et les rançongiciels en hausse de 95%.

Parmi les autres menaces moins présentes, mais à ne pas négliger tout de même, on peut citer le faux support technique, qui arrive en troisième position chez les particuliers (13%), ou encore la violation de données (en quatrième position dans les trois cas).

Quelles solutions contre les cyber malveillances ?

Face à la hausse des cyber malveillances, le dispositif d’aide de cybermalveillance.gouv.fr se développe.

Tout d’abord, le nombre de membres du GIP (Groupement d’interêt public) est passé de 14 à 53 entre 2017 et 2021.

Un label ExpertCyber a également été lancé le 18 février 2021. Avec 161 professionnels labellisés en 2021, l’objectif est de reconnaître l’expertise des professionnels en cybersécurité assurant des prestations d’installation, de maintenance et d’assistance en cas d’incident.

La stratégie de Cybermalveillance.gouv.fr s’appuie également sur la sensibilisation. En 2021, c’est 120 événements qui ont été organisés (salons, conférences en ligne, etc.). Par ailleurs, 27 nouveaux contenus de prévention et d’assistance ont été produits en 2021, pour un taux de satisfaction de 98.25%.

L’avis de Pérenne’IT

Ce rapport vient confirmer une réalité que nous ne cessons de souligner : les cybercriminels perfectionnent leurs méthodes et redoublent d’ingéniosité pour atteindre leurs cibles. Aujourd’hui, les campagnes d’hameçonnage et les rançongiciels ne sont plus de simples menaces isolées, mais bien des armes privilégiées par les hackers pour infiltrer les systèmes d’information et paralyser des organisations entières.

Face à cette montée en puissance des cyberattaques, la prévention ne doit plus être perçue comme une option, mais comme une nécessité absolue. Il ne s’agit plus seulement de sensibiliser, mais d’instaurer une culture de la cybersécurité à tous les niveaux. Les entreprises et les collectivités doivent impérativement renforcer leur posture de sécurité en adoptant une approche proactive : formation des collaborateurs, surveillance continue des systèmes, mise en place de protocoles de réponse aux incidents.

Seule une stratégie de cybersécurité rigoureuse et intégrée peut permettre de limiter les risques et de se prémunir contre ces menaces toujours plus sophistiquées. Car en matière de cybersécurité, la question n’est plus de savoir si une attaque va survenir, mais quand elle frappera.